Dépistage du cancer de la prostate: ET SI CE N'ETAIT PAS UNE BONNE IDEE

Enquête et réflexions d'un médecin généraliste 2009-2012 DR DESPORTES FOUESNANT

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mardi, juin 17 2014

l'argent de la prostate

on estime entre 2 et 3 milliards d'euros le cout annuel du dépistage et ses conséquences rien que pour les test PSA effectués en France 100 millions d'euros (5millions de tests)

il faut bien se rendre compte que cet argent n'ira pas aux services en souffrance:Urgences,Maison de retraite.....

la facture est salée si en plus on considére que cela dure depuis 15 ans:plus de 30 milliards d'euros!

on comprend mieux pourquoi les cliniques investissent dans l'urologie et que parmi les 5 médecins les mieux payés en FRANCE il y a 3 urologues (service du Professeur DEBRE,oui celui qui fait la morale pour l'utilisation des médicaments!!)

Comment se fait-il que la sécurité sociale rembourse un dépistage et ses conséquences tout en reconnaissant par l'HAS que ce dépistage est malvenu?

Il est grand temps de dérembourser le dépistage du cancer de la prostate 'comme le préconise le professeur VERNANT dans son prérapport pour le troisième plan cancer.

dimanche, septembre 16 2012

mon livre /prostate:le grand sacrifice

Dr Christophe Desportes Prostate le grand sacrifice... Chroniques et enquêtes d’un médecin généraliste sur le dépistage du cancer de la prostate 34, rue Broca-Paris Ve Éditions Pascal Mes remerciements à Mireille, Gaelle, Catherine, Coline et Jan qui ont donné de leur temps à relire mes textes à Bernard et aux deux Jacques

mardi, février 14 2012

18 dignité

Je me souviens d’un rendez-vous particulièrement émouvant. Lors d’une de mes gardes, j’avais reçu un homme de 56 ans qui présentait une gêne urinaire. C’était un bel homme, chez qui on ressentait une grande dignité et une certaine retenue. En m’exposant son problème il m’avait prévenu qu’il avait été opéré d’un cancer de la prostate 2 ans plus tôt, cancer découvert suite à un dépistage. Il était là, en slip, attendant mon examen. J’éprouvais une grande confusion: cet homme n’aurait jamais du se retrouver allongé sur cette table d’examen. Et moi, qu’est-ce que j’avais fait pour le prévenir ? Bien sûr j’avais crié ma tristesse au «Monde », mais il était là. Je comprenais sans en parler que cet homme portait courageusement une blessure profonde. Je posais mes mains sur son ventre, et descendais vers le pubis provoquant une douleur au niveau de la vessie. Il avait une infection urinaire, probablement liée à son opération. Ai-je eu raison, ai-je eu tord, mais après avoir parlé diagnostic et traitement, j’évoquais mes doutes sur l’intérêt du dépistage. Sa réponse fut gestuelle. Il me regarda dans les yeux en levant légèrement ses paumes des mains vers le haut et en soulevant les épaules. Cet homme était devenu impuissant.

17 un marché de dupes

« Monsieur vous allez garder la vie en sacrifiant probablement votre sexualité » Voila les enjeux du dépistage si celui-ci était efficace. Voila ce que les hommes dépistés ont cru. Voila ce que des médecins, aveuglés, ont cru. Quel choix difficile : Vivre sans !…..mais vivre, continuer sa route, meurtri mais toujours présent, faire face courageusement à cette meurtrissure, soutenu par l’être aimé. Voila l’énorme duperie ! Amener cet homme à ce choix vertigineux, à ce grand sacrifice sans raison objective. Quel malheur !

vendredi, janvier 27 2012

16 rentabilité

RENTABILITE « L’institut de puériculture de Paris, havre des grands prématurés, doit fermer »Le Monde 17 aout 2011

Pourquoi ? La tarification à l’activité qui ne tient pas compte des spécificités .Ici on s’occupe de bébé de 500 grammes, on prend en charge l’enfant dans sa globalité (santé, famille) : peu rentable en nombre d’actes ! Le nouveau mode de financement de l’hôpital, instauré en 2005, oblige les établissements à augmenter leur activité médicale pour obtenir des crédits « rentabilité ».

Le traitement du cancer de la prostate semble très rentable :

D’après une étude parue dans l’express (22 sept 2010) : Le « meilleur » établissement pour se faire prendre en charge est l’hôpital de Créteil : En 2010, il y a eu 714 séjours, 1315 radiothérapies 16 chimiothérapies.

Bien sûr, parmi les hommes traités, il y en a qui sont venus pour des cancers symptomatiques, qui entrainaient des problèmes nécessitant un traitement, mais nombreux ont été les « sacrifiés « de la prostate, venant suite à un dépistage.

Pour avoir une idée du de l’ampleur du dépistage, j’ai interrogé le biologiste local sur le nombre de PSA effectués par son labo en 2011 : 2992, soit 10 par jour ! sur une population de l’ordre de 25 000 habitants .On dépiste beaucoup dans la région.

Toujours dans l’étude de l’express, L’Hôpital de Brest, bien « placé ,6 ème» a eu 236 séjours, 2142 radiothérapies et 154 chimiothérapies. 2142 radiothérapies c’est beaucoup. Le 18 avril 2011 .Je recevais une lettre émanant du service radiothérapie du C H U de Brest, me signalant qu’il s’était doté d’un IMRT, dispositif à modération d’intensité, très efficace dans les cancers ORL et ceux de la prostate, le professeur PRADIER précisait qu’il attendait un 3éme accélérateur car le but du CHU était de faire bénéficier de ces techniques à une grande majorité de patients.(J’ai écrit au professeur PRADIER ,lui demandant la part des hommes traités à la suite d’un dépistage, en lui faisant remarquer que l’H A S ne conseillait pas le dépistage .Je n’ai pas reçu de réponse.)

Et n’oublions pas le robot américain Brestois.

C’est clair, c’est rentable ! On achète des appareils couteux, on envoi des rayons sur des prostates dépistés et la sécu finance. Mais notre petit prématuré va devoir se faire voir ailleurs.

Pour terminer le chapitre économique : Il faut bien financer le parcours du dépisté : 1/ La consultation du médecin généraliste,

2/ le dosage du psa (renouvelé tous les ans  ou tous les 2 ans)

Et un jour viendra peut-être avec : 3/ consultations urologue 4/ biopsie de la prostate (renouvelé tous les ans ou les 2 ans) Et peut-être un jour : 5/ consultations chirurgie, radiologiste, oncologue 6/ hospitalisations, opération, 7/arrêt de travail, 8/ Transports domicile hôpital pour les radiothérapies, les chimiothérapies, les rendez-vous 9/ et les traitements médicamenteux, allant de l’antibiotique suite aux biopsies à la chimiothérapie, en passant par les antidépresseurs et les anxiolytiques. Les couches restant au frais du patient.

samedi, janvier 7 2012

15 Un marché de dupes

« Monsieur vous allez garder la vie en sacrifiant probablement votre sexualité »

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14 discussion entre médecins

Un médecin intervient pour dire qu’il ne veut pas rater un cancer

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mardi, janvier 3 2012

13 Communiqué

il aura fallu déviriliser 65 hommes pour permettre à 1 seul de survivre un peu plus longtemps.

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12 LES DEGATS CONTINUENT

Je décide de revoir le site de l’HAS : Eloquent !

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11 Le robot américain

« CHU : Brest et Rennes s’équipent en robots »

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10 Et moi et moi et moi

. Pourquoi passerais-je du statut d’homme de 54 ans en forme à celui de malade

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9 Formation continue : Les ateliers

-Un troisième : « il a 50 ans, il faut faire les PSA.»

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8 Génération SIDA

Je suis un médecin de la génération SIDA

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7 Formation continue:les experts

-« On a pas le droit de ne pas doser les PSA à partir de 50 ans ». Et voila la culpabilisation !

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6 Nuit à BREST

Il est 1 heure du mat à Brest, le calme s’installe tout doucement dans le centre 15

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AUX HOMMES QUI APPROCHENT LA CINQUANTAINE OU QUI L'ONT

prochainement votre médecin généraliste va vous proposer un dépistage du cancer de la prostate,une prise de sang,c'est facile ,alors vous allez dire que c'est une bonne idée,c'est prudent !

Peut-être que votre médecin vous précisera qu'en cas de résultat positif ,il faudra faire une biopsie de la prostate,vous vous direz  qu'il y a pas de raison que ce soit positif et puis on a le temps.

Et même certains médecins rajouteront que si les biopsies sont positives il faudra opérer et qu'il y a des désagremants à le faire,vous vous direz que n'importe comment, un cancer ça se soigne et que si on veux vivre il faut bien accepter .Votre médecin ,comme la plupart des médecins vous dira que vous avez raison.

ET BIEN PAS DU TOUT.

moi aussi ,j'ai pratiqué des dépistages du cancer de la prostate et puis je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de raisons objectives de le faire! J'ai voulu comprendre pourquoi ,ce dépistage était si présent dans la pratique et j'ai mené mon enquête.

voici le fruit de 3 ans d'enquête et de réflexions.

DOCTEUR DESPORTES LE 3 JANVIER 2012

5 Au coeur d 'une étude

Je vous propose de vous mettre dans la peau

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4 Les études

Après avoir analysé ces 2 études l’H.A.S (Haute Autorité de Santé) et l’I.N.C.A. (Institut National du Cancer) ont décidé de continuer à ne pas conseiller le dépistage du cancer de la prostate

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3 Coup de fil à mon ami PASCAL

Son médecin ne l’a pas mis en garde sur les doutes qui entourent le dépistage

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2 Au bout de l'ordonnance

-Christophe, ça ne te dérange pas de jeter un œil sur les résultats de ma prise de sang ?

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